Après avoir résilié mon abonnement UGC illimité il y a un an, je craignais de ne plus jamais pouvoir me rendre au cinéma au vu du prix prohibitif. Mais c’était sans compte sur les places à 4€ de mon CE grâce auxquelles je peux continuer à voir au moins 1 film par mois 🙂 Si j’ai utilisé sans hésiter mes places du mois d’août pour voir 120 Battements par Minute, pour le mois de septembre le choix a été plus difficile. Après avoir longuement hésité avec Mother, les avis de mes proches assez mitigés m’ont finalement fait revoir ma copie et je me suis dirigée vers Le Château de Verre, dont je n’avais jamais entendu parler avant de regarder le programme de mon cinéma.
Moi qui n’ai pour habitude de ne jamais regarder les bandes-annonces, j’ai regardé celle-ci avant de me décider à aller voir le film ou non, et grand bien m’a pris car elle m’a donné vraiment envie et je la trouve très fidèle au film !
Ce film est un peu décrié par la critique pour son côté un peu trop porté sur le pathos et les sentiments dégoulinants, Personnellement, j’ai adoré mais je n’ai pas vraiment su quoi en retirer. Que je vous explique.
Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine à New-York, a tout pour réussir et personne ne peut imaginer quelle fut son enfance. Elevée par un père charismatique, inventeur loufoque qui promet à ses enfants de leur construire un château de verre mais qui reste hanté par ses propres démons, et une mère artiste fantasque et irresponsable, elle a dû, depuis son plus jeune âge, prendre en charge ses frères et sœurs pour permettre à sa famille dysfonctionnelle de ne pas se perdre totalement. Sillonnant le pays, poursuivis par les créanciers, et refusant de scolariser leurs enfants, les Walls ont tout de même vécu une vie empreinte de poésie et de rêve, qui a laissé des marques indélébiles mais qui a créé des liens impossibles à renier.
J’ai mis plus d’une semaine à écrire ma critique sur ce film tant mon avis était partagé.
D’un côté oui j’ai adoré, oui je me suis plongée dedans jusqu’au cou, j’ai trouvé l’ensemble très intense et j’ai souvent eu les larmes aux yeux… pour finir par réellement pleurer à la fin.
J’ai également adoré la photographie du film, les plans à la Eternal Sunshine of the Spotless Mind, les grands discours philosophiques de personnages loufoques, l’amour en fil rouge… mais un fil qui s’effiloche au fil du temps.
J’ai aussi trouvé l’histoire incroyable, d’autant plus quand l’on sait que c’est une histoire vraie ! Cette enfance tellement atypique et réussir à s’en sortir après de pareilles expériences montre une force de caractère que je trouve remarquable. Cette famille complètement hors du commun qui vit sur les routes, avec des parents souvent plein de négligence envers leurs enfants mais qui vit tout de même des moments de bonheur intense. On se demande parfois comment les enfants peuvent pardonner, puis on comprend, ou pas selon les caractères. Dans tous les cas le film est clairement riche en émotions !
A la fin du film il y a des images d’archive avec les personnes dont cette histoire est tirée et je trouve le casting merveilleusement choisi d’un point de vue physionomique. D’autant plus que leur jeu est excellent, mais je n’en attendais pas moins de Bree Larson qui m’avait déjà époustouflée dans Room (mon avis ici). Woody Harrelson est fidèle à lui-même et joue à merveille ce rôle de père alcoolique avec un bon fond, soit sensiblement le même personnage que celui de Haymitch dans Hunger Games.
Malgré tous ces points que je trouve positifs, je reste avec un petit goût amer qui m’a fait réfléchir longuement avant de vous faire ma critique du Château de Verre. Un manque de morale peut-être, un sens à tout ces instants forts en émotions. Comme si le film en faisait parfois un peu trop pour finalement pas grand chose. Ou serait-ce : la famille malgré tout ? J’aimerais savoir à quel point le film est fidèle à l’histoire vraie cela dit, quelle est la part de vrai et quelle est la part de romance dans tout ça.
Au global c’est un film que je vous encourage quand même à aller voir, ne serait-ce que pour ce shoot d’émotions et un moment agréable.
Ma note : 3,5/5