Après avoir lu beaucoup de polars et de livres fantasy l’an passé, je me surprend à avoir envie de littérature plus « classique » en cette année 2017. J’aime me promener entre les tables de la librairie et me laisser attirer par une couverture, un titre, un auteur… J’avais réussi à retrouver un bon rythme de lecture avec ces 3 romans, que j’ai malheureusement perdu depuis, étant entrée dans une phase de « j’ai plein de livres à lire mais aucun qui ne me fasse envie ».
Ces derniers mois, j’ai ainsi succombé à l’opinion publique en lisant L’amie prodigieuse, le premier volet de la saga napolitaine d’Elena Ferrante (je suis actuellement en train de terminer le second tome) ; je me suis laissée séduire par la très jolie couverture de La librairie de la place aux Herbes ; enfin j’ai dévoré le dernier Joël Dicker récemment sorti au format poche, Le livre des Baltimore.
L’amie Prodigieuse – Elena Ferrante
«Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l’obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.
Vous avez sûrement dû entendre parler de ce roman qui est en tête des meilleures ventes depuis des semaines. Premier tome d’une quadrilogie (les 2 premiers tomes sont sortis en poche, le 3e en grand format et le 4e tome n’est pas encore paru), L’amie prodigieuse nous plonge dans le Naples des années 1950 en suivant e quotidien de deux jeunes filles que l’on suit de leur enfance jusqu’à leur adolescence. On découvre ainsi leur rencontre, leurs peurs d’enfants, les histoires du quartier, les difficultés que pouvaient avoir les filles à poursuivre des études à cette époque, les querelles familiales, la manière exponentielle dont croit l’économie de Naples, leur découverte du monde extérieur à leur quartier…
J’ai eu par moments du mal à avancer dans ma lecture, le livre contenant certaines longueurs, notamment dans la première partie de l’histoire où je pensais vraiment que je ne lirais jamais les tomes suivants, une fois le troisième quart entamé et les personnages devenues adolescentes, j’ai été beaucoup plus entraînée dans ma lecture.
Je suis actuellement en train de terminer second tome, Le Nouveau Nom, et je l’aime vraiment beaucoup, beaucoup plus que le premier.
Bien que le livre soit un peu trop lent par moments, et surtout que j’ai eu beaucoup de mal à m’y retrouver parmi toutes les familles mentionnées et leurs querelles respectives (un peu à la Game of Thrones ), j’ai trouvé l’écriture très fluide et j’ai fini par m’attacher aux deux jeunes filles aux caractères très différents mais qui pourtant se comprennent totalement. Pour autant, je ne le place pas au rang de chef d’oeuvre et je suis un peu sceptique au vu de son succès. Certes c’est un très bon livre mais étant donné la qualité du second opus je pense que le succès de cette saga est due à sa suite plus qu’au premier tome.
Ma note : 3,5/5
La librairie de la place aux Herbes – Eric de Kermel
« Dis moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es. » Nathalie et Philippe, son mari, décident de sauter le pas et de quitter la capitale pour partir en province, à Uzés. Ils ont élevé leurs enfants et se trouvent à cet âge où il est important de réinventer un projet à deux pour entamer une nouvelle tranche de vie. Philippe est architecte et n’a pas besoin d’être en permanence à Paris, et Nathalie se met en disponibilité de son métier de prof de lettres.Philippe devient un habitué du TGV Avignon-Paris et sa femme comprend rapidement que le tour des brocanteurs et le choix des tissus de ses rideaux ne remplira pas sa vie, même sous le soleil de Provence.
La librairie de la place aux herbes est à vendre. Comme d’autres ont le rêve de créer une chambre d’hôtes ou d’acheter un bateau pour faire le tour du monde, Nathalie a toujours rêvé d’être libraire pour vivre au cur des livres. Généreuse et passionnée, elle va rapidement tisser des liens avec ceux qui poussent la porte de sa boutique. Autant de livres que de lecteurs, autant de lecteurs que d’hommes et de femmes aux histoires singulières.
Elle devient un peu comme une apothicaire qui délivre des livres comme d’autres des plantes ou des tisanes pour accompagner ses « patients ».Tendres, drôles ou tragiques, Nathalie nous raconte ces histoires en même temps que la sienne. Le tout sur fond de lumières du sud, d’odeurs de garrigues, d’étals de marché sous les platanes, et de mille détails qui témoignent de l’art de vivre dans ce coin de France entre Provence et Cévennes.
Ce livre m’a tapé dans l’œil à l’instant même où je l’ai vu en rayon, il faisait d’ailleurs parti de ma wishlist de ce printemps. L’histoire d’une femme qui quitte Paris pour s’installer en Provence et devenir libraire… ce livre ne pouvait que me plaire tant il fait écho à mon histoire personnelle ! J’ai adoré suivre l’histoire de Nathalie à travers ses rencontres avec les clients de sa librairie et surtout les romans qu’elle leur conseille comme remède à tous leurs soucis. J’aime profondément cette idée de guérison par les livres, qu’à chaque problème existe une lecture adéquate qui nous fera réfléchir et prendre du recul.
Je pensais d’ailleurs reprendre le livre une fois terminé pour surligner tous les ouvrages cités au fil des pages mais l’auteur a pensé à tout puisqu’il a établit lui-même cette liste à la fin du livre ! De quoi enrichir ma pile à lire de plein de nouveaux livres que j’ai envie de découvrir avec impatience. Chaque personnage a ainsi le droit à sa liste d’ouvrages, une sorte d’ordonnance livresque !
Ce livre est un vrai feel-good et je n’ai désormais qu’une hâte : aller m’installer à une terrasse sur la place aux Herbes à Uzès, devant un café et un bon livre. Ça tombe bien, depuis que j’habite en Provence moi aussi Uzès n’est qu’à quelques kilomètres de chez moi 🙂
Ma note : 4,5/5
Le livre des Baltimore – Joël Dicker
Jusqu’au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l’auteur de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey. Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d’une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Huit ans après le Drame, c’est l’histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu’en février 2012, il quitte l’hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s’atteler à son prochain roman. Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu’il éprouva jadis pour cette famille de l’Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s’effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu’au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu’est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?
J’avais de grosses attentes concernant ce livre, ayant adoré La Vérité sur l’Affaire Harry Québert (je vous en parlais ici). Et bien j’ai encore préféré Le Livre des Baltimore !
J’ai adoré retrouvé le personnage de Marcus qui m’avait tant plu dans le roman précédent, et j’ai adoré découvrir toute sa famille, avec des nouveaux personnages tous plus intéressants les uns que les autres. J’adore aussi suivre Joël Dicker au fil de ses romans car je trouve qu’il progresse à chaque fois : je trouvais Les Derniers Jours de nos pères intéressant mais souvent un peu too much niveau sentiments (mon avis ici), j’ai adoré La Vérité sur l’Affaire Harry Québert mais je trouve Le Livre des Baltimore plus juste, plus concis,plus aboutit. Cela se voit que l’auteur progresse.
L’histoire est passionnante, et sans être un vrai thriller comme La Vérité sur l’Affaire Harry Québert, il y a tout de même une intrigue qui m’a tenue en haleine jusqu’à la fin du livre, cela faisait longtemps que je n’avais pas dévoré un livre aussi vite ! Bref, foncez 😉
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