[Ciné] Tarzan + The Neon Demon

Chronique Cinéma - Tarzan + The Neon Demon _ Blog Tache de Rousseur

Vous commencez à le savoir, j’aime bien aller voir les nouvelles adaptations des classiques Disney au cinéma. J’en ressors souvent déçue, mais j’aime y aller quand même. Après Blanche Neige et Le Livre de La Jungle, je suis donc allée voir le dernier film Disney qui revisite la légende de Tarzan.
Pour tout vous dire, je ne suis pas hyper fan du dessin animé, je me rappelle très bien l’avoir vu au cinéma, au Grand Rex c’était chouette. Mais depuis j’ai dû le voir 2 fois, très peu comparé à d’autres que j’ai vu des dizaines de fois.
N’étant jamais ressortie à 100% satisfaite d’une de ces adaptations Disney, j’y allais avec de grosses réserves, sans attendre grand chose.

Quant à  The Neon Demon, j’avais très envie de le voir. Je fais partie de ces gens qui ont encensé Drive à sa sortie,  ce film m’avait vraiment soufflée. J’avais été hyper déçue par le film suivant de Nicolas Winding Refn, Only Gog Forgives, où je m’étais vraiment ennuyée. J’ai cependant abordé The Neon Demon avec envie grâce au casting (Elle Fanning + Abbey Lee Kershaw) et à l’affiche… tout en gardant une point de réserve.

Alors, que valent cette adaptation de Tarzan avec le bel Alexander Sgarsgard (Eric dans True Blood <3)  et le dernier film de Nicolas Winding Refn ?

Tarzan – David Yates

Après avoir grandi dans la jungle africaine, Tarzan a renoué avec ses origines aristocratiques, répondant désormais au nom de John Clayton, Lord Greystoke. Il mène une vie paisible auprès de son épouse Jane jusqu’au jour où il est convié au Congo en tant qu’émissaire du Commerce. Mais il est loin de se douter du piège qui l’attend. Car le redoutable belge Leon Rom est bien décidé à l’utiliser pour assouvir sa soif de vengeance et sa cupidité…

Comme je vous le disais plus haut, je n’attendais pas grand chose de ce film. Mais les premières minutes de Tarzan m’ont agréablement surprise : le film nous donne un contexte politique, une année, un pays, des enjeux. En l’occurrence, le Congo au XIXe siècle alors sous domination belge. Autre surprise, si dans le dessin animé l’histoire se déroule dans l’ordre chronologique : les parents de Tarzan meurent, il est adopté par une maman gorille et on le voit grandir puis enfin rencontrer Jane, le film fonctionne lui aux flash backs. Le présent nous montre ainsi Tarzan déjà « humanisé », vivant en Angleterre et marié à Jane et nous n’avons que des bribes de son passé dans la jungle sous forme de flash backs.

Si j’ai apprécié cette volonté de contextualiser le film et d’en faire clairement un « film pour adultes », j’ai été très déçue par le résultat final trop bancal. Beaucoup trop de personnages censés être importants dont on ne comprend rien : qui sont-ils, pourquoi sont-ils là ? Mystère. Finalement cet enjeu passe assez vite à la trappe et on retrouve avec un schéma plus classique de la course poursuite gentils vs méchants.
Le méchant d’ailleurs, parlons-en. Il est joué par Christopher Waltz qui, comme vous le savez si vous avez lu mon avis sur le dernier James Bond, est un acteur que j’ai adoré mais que je ne peux plus voir en peinture… tant il joue toujours le même rôle !!! Tarzan ne fait pas exception, on retrouve exactement les mêmes intonations que dans TOUS ses autres films, il mange même de la même manière que dans Inglourious Basterds, j’attendais presque qu’il dise « Attendez la crème ! » sauf qu’en face c’était Margot Robbie et pas Mélanie  Laurent.
Je ne sais pas s’il ne sais jouer qu’un seul et même rôle de méchant cynique ou s’il n’est casté que pour ces rôles et que la faute de son jeu revient aux réalisateurs, mais dans tous les cas ça devient fatiguant de le voir ne pas se renouveler d’un iota entre chaque film.

Les autres acteurs sont plutôt pas mal. J’ai beaucoup aimé Samuel L. Jackson même s’il n’est pas hyper important. Margot Robbie s’en sort relativement mieux que ce que j’espérais et Alexander Skarsgard arrive à imiter un gorille de manière assez satisfaisante. Même si cette perruque ne lui a pas du tout. Il a subi un entraînement très intensif pour ce rôle et cela se voit.

L’ambiance du film est assez sombre. Si la belle savane africaine est lumineuse, la jungle est souvent sous la pluie ou victime de la brume. Cela me rappelait les derniers Hary Potter sur lequel David Yates avait travaillé. J’ai aimé la véracité des décors, le tournage a vraiment été en Afrique (au Gabon) et c’est beau, sacrément beau. je préfère ça au Livre de la Jungle 100% numérique. Les animaux sont par contre numériques, ce que je préfère d’un point de vue éthique, d’autant plus qu’ils sont très bien modélisés.

Au niveau de l’histoire, clairement ils ont voulu en faire trop et on passe à côté du principal : Tarzan. Son histoire n’est que brièvement abordée, on ne le voit jamais faire son cri,  son personnage est lisse et inintéressant. J’ai davantage aimé le traitement du personnage de Jane, une femme forte qui sait prendre soin d’elle. Il y a clairement la volonté d’en faire clairement l’opposé d’une demoiselle en détresse mais au final sans grand succès car l’histoire nécessite quand même qu’elle soit secourue.

En bref, un film inutile. Ce n’était ni nul ni bien,  juste totalement sans intérêt d’un point de vue cinématographique.

Ma note : 2,5/5

The Neon Demon – Nicolas Winding Refn

Une jeune fille débarque à Los Angeles. Son rêve est de devenir mannequin. Son ascension fulgurante et sa pureté suscitent jalousies et convoitises. Certaines filles s’inclinent devant elle, d’autres sont prêtes à tout pour lui voler sa beauté.

Je ne sais pas quoi penser de ce film. Il y a de très bonnes choses, d’autres qui ne sont pas vraiment nécessaires et ne sont là que pour choquer. Beaucoup de symbolique aussi, trop. Très franchement je n’avais pas tout compris en sortant du film, je suis assez hermétique à la symbolique au cinéma je crois, je ne vois que ce qu’on me montre de manière explicite. Depuis on m’a tout expliqué et le film prend un peu plus de sens, mais mon avis reste assez mitigé.

Les bons points pour commencer. Comme on s’y attendait de la part de Nicolas Winding Refn, le film est magnifique. Un vrai chef d’oeuvre visuel. Le cadrage, les points de fuite, la lumière… tout est pensé de manière à sublimer l’élément principal de l’image. Le genre de film où chaque arrêt d’image ferait une photo sublime digne d’être encadrée. La bande son est incroyable, comme l’était celle de Drive. Le genre que tu télécharges à peine sorti de la salle et que tu écoutes en boucle pendant 1 semaine. Elle sublime les images à la perfection et permet de créer cette ambiance anxiogène. Le plan d’ouvertue combiene d’ailleurs merveilleusement l’image et le son, pour en faire l’un des meilleurs plans d’ouverture que j’ai vu depuis un bon moment !

Les acteurs sont excellents, j’attendais beaucoup d’Elle Fanning et son jeu est à la hauteur de mes attentes. Elle joue parfaitement cette jeune ingénue très naïve qui ne connaît rien au monde de la mode, ni à la vie en général. J’en attendais moins de la mannequin professionnelle Abbey Lee Kershaw, qui jouait également dans Mad Max : Fury Road, et elle m’a agréablement surprise. Elle a très peu de texte mais, de par son métier sûrement, elle respire la confiance en elle, la supériorité et la méchanceté. Sa comparse Bella Heathcote est quant à elle tellement jolie que j’étais persuadée qu’elle était aussi mannequin, alors qu’elle est « simplement » actrice. Enfin, Jena Malone (Johanna dans Hunger Games) est celle qui a le jeu le plus varié avec Elle Fanning puisque son personnage vit un genre de tournant émotionnel dans le film et son jeu s’y adapte parfaitement.

Les point négatifs maintenant, Le film est hyper cliché. Le monde de la mode est représenté comme il est toujours décrit : mauvais, uniquement centré sur la concurrence des mannequins entre elle, la méchanceté dont elles peuvent faire preuve l’une envers l’autre et le narcissisme de chacune.  Le photographe est très autoritaire et complètement perché… Rien de nouveau sous le soleil ici.
Autre point, c’est un film très contemplatif, comme si le réalisateur s’envoyait des fleurs à chaque fois en se disant « Put*** je suis trop doué c’est trop beau ce que je fais ». Il met énormément de symbolique, avec ce Neon Demon notamment qui est représenté sous forme de triangles lumineux plusieurs fois, ce démon qui va faire que Jesse (Elle Fanning) passe du côté obscure de la beauté. Si j’avais compris le changement de caractère, je n’avais pas saisi que ces triangles représentaient le démon…

Mon plus gros soucis dans ce film vient de son postulat de base et du casting qui va avec. Le personnage d’Elle Fanning est censé faire tourner toutes les têtes dès qu’elle rentre dans une pièce, faire de l’ombre à toutes les autres mannequins  qui vont alors la jalouser. Or, si je trouve Elle Fanning très mignonne, pour moi elle ne représente absolument pas cette beauté absolue. Du coup je n’ai jamais vraiment pu rentrer dans le film car les critères de beauté du réalisateur ne sont pas les miens. C’est le souci avec un film uniquement centré sur le beau, les goûts et les couleurs ne sont pas universels. Nous avons d’ailleurs débattu tout le traet du retour avec mon copain qui lui trouve Elle Fanning sublime et Abbey Lee pas mal, il est donc totalement rentré dans le film, quand moi je pense l’inverse.

En bref, c’est  à  la fois un beau film avec des choses très intéressantes, et d’autres qui m’ont moins plu car inutilement choquantes ou inutiles tout court.Je trouve que c’est néanmoins une expérience à vivre.

Ma note : 3,5/5

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4 commentaires

  1. Oh mince, dommage pour les clichés dans The Neon Demon car autrement, ce film m’intéresse beaucoup. Je n’en avais pas du tout entendu parlé auparavant, tu me le fais découvrir. J’adore déjà l’esthétique de la bande annonce…
    Concernant Tarzan, je ne pense pas pouvoir résister à une nouvelle adaptation Dinsey ! Alors je finirai bien par le voir…

    1. Tu peux quand même voir The Neon Demon, il vaut le coup rien que pour l’esthétique ! Quant à Tarzan bien que j’en sois sortie déçue il passe tout seul, idéal pour un dimanche ou une soirée tranquille 😉

  2. Je partage ton avis sur The Neon Demon en grande partie ! J’ai pensé la même chose que toi au sujet de la beauté de Elle Fanning, en effet elle est très belle mais je n’ai pas eu l’impression qu’elle surpassait les autres mannequins du film ^^ et de même, j’ai été scotchée par la qualité visuelle du film et la bande-son m’a hantée pendant au moins une semaine (je l’écoutais un peu trop souvent) Certaines scènes sont vraiment, comment dire… choquantes, écoeurantes, trash… (tu sauras de quels passages je parle, je pense) Mais en y repensant, c’est aussi ce qui fait de NWR un grand cinéaste : il ne cherche pas à mettre son spectateur à l’aise et il aime créer le scandale. Personnellement, j’aime bien parfois regarder des films prévisibles, qui répondent à mes attentes, et qui reposent sur un schéma usé jusqu’à la corde, mais j’aime encore plus regarder un film qui me surprenne, voire qui me perde en route (je n’ai pas non plus tout compris à ces symboles haha), une bonne grosse claque cinématographique en somme. Et The Neon Demon, ça a été une claque pour moi. Pourtant je n’arrive pas à dire si j’ai adoré ou non ce film, je sais juste qu’il m’a marquée, et qu’il m’est resté en mémoire longtemps après l’avoir vu. Bref mon commentaire est un peu confus, mais c’est certainement parce que, comme tu le dis, c’est difficile de savoir quoi penser au final d’une telle expérience cinématographique 😉

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