Je sors d’une période sans lecture de 6 mois, du jamais vu depuis des années. Je crois que 22/11/63 m’a tellement plu que j’ai eu du mal à lui trouver un remplaçant. Et surtout, après 1 an de chômage en septembre j’ai commencé un nouveau travail très prenant physiquement, me laissant vidée le soir et incapable de lire plus de 2 ou 3 pages avant de sombrer dans les bras de Morphée. En somme, je n’ai pas lu un seul livre en entier en 5 mois, cela faisait des années que je n’avais pas eu un aussi gros passage à vide niveau lecture. Et pourtant je travaillais en librairie ! Tentation sur tentation chaque jour, une PAL qui grossissait à vue d’œil et pourtant aucune motivation pour m’y mettre.
Mais depuis 1 mois je m’y suis remise et j’ai trouvé de belles petites pépites ! Au programme du jour : La fille du train – un polar best-seller, Les derniers jours de Rabbit Hayes – un roman extrêmement touchant sur la famille et enfin J’ai épousé une végane – une histoire vraie (hélas) sur le véganisme romancée avec beaucoup d’humour.
La fille du train – Paula Hawkins
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par coeur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle aperçoit derrière la vitre : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte.
Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
Impossible de passer à côté de La Fille du train au vu du battage médiatique qui a accompagné la sorte du film éponyme. J’ai mis beaucoup de temps avant de le lire, j’ai donc eu le temps d’entendre toutes les critiques élogieuses faites à son sujet.
J’ai beaucoup aimé ma lecture mais… je n’ai pas trouvé ce livre absolument exceptionnel. Certes, c’est un très bon thriller qui tient en haleine jusqu’au bout mais je pouvais néanmoins reposer le livre sans soucis, je ne ressentais pas cette pression; cette envie de tourner les pages au plis vite pour arriver à la fin.
En revanche, j’ai beaucoup apprécié le côté décallé de l’héroïne… décallé étant un mot un peu fancy pour ne pas dire alcoolique complètement névrosée. Cela m’a un peu fait penser aux vieux flics bougons que l’on retrouve dans pas mal de polars, mais en version féminine et littéralement folle d’amour.
En bref, un bon polar dont la trame change des thrillers classiques ! Pour info j’ai vu le film après avoir lu le livre et il est vraiment très fidèle. A part pour le choix des actrices puisque dans le livre l’héroïne est décrite comme grosse et bouffie par l’alcool alors que dans le film ce rôle est joué par la sublime et très mince Emily Blunt.
Ma note : 4/5
Les derniers jours de Rabbit Hayes – Anna PcPartlin
Quand Mia, surnommée affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n’a plus que neuf jours à vivre.
Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa soeur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu’elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l’espoir de la sauver s’amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s’interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant.
Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage.
Sujet très difficile, pas forcément le genre de livre que j’ai envie de lire habituellement et pourtant la couverture me faisait de l’œil depuis des jours (je travaillais en librairie comme je vous le disais) et j’ai sauté le pas.
Dès les premières pages, j’ai été happée par l’histoire de cette famille irlandaise qui respire la joie de vivre. Les chapitres sont racontés du point de vue des différents membres : Rabbit bien sûr, mais aussi son frère, sa sœur, sa mère, son père, sa fille. Et son amour de jeunesse, qu’elle revoit en pensées quand les médicaments la droguent assez, nous permettant de beaux moments flash backs.
La famille Hayes, c’est un peu comme la famille Weasley : une mère avec un fort caractère, un père plus en retrait mais aimant, une fratrie assez soudée et surtout beaucoup de rire et d’amour. Bien sûr, j’ai pleuré et pas qu’un peu à certains moments, mais j’ai aussi beaucoup souri en lisant les anecdotes amusantes de la jeunesse de Rabbit, les blagues faites par certains pour détendre l’atmosphère et éviter que tout le monde ne fonde en larmes.
On pourrait penser ce livre déprimant mais, au contraire, il m’a insufflé une joie de vivre incroyable. Vivre Les Derniers Jours de Rabbit Hayes fait prendre conscience que la vie est précieuse, un peu dans le style des autres romans feel good du moment à la « Ta vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » (qu’il faut que je lise d’ailleurs), mais avec une trame de fond un peu plus triste il est vrai. Quoiqu’il en soit, j’étais vraiment émue en le refermant et il m’a fallu plusieurs minutes pour m’en remettre, à fixer simplement les murs de ma chambre. Je ne peux que vous le conseiller !
Ma note : 5/5
J’ai épousé une végane – Fausto Brizzi
Tout s’annonçait à merveille : une jolie rencontre, un échange de numéros et un premier dîner dans un restaurant renommé.
Lorsque Fausto se rend à ce rendez-vous galant, il a toutes les raisons d’envisager une multitude de conclusions idylliques à la soirée… Il est bien loin du compte. Choquée par ses mauvaises habitudes alimentaires, Claudia lui prédit une mort prochaine. Et le plante en pleine rue.
Elle est végane, lui un carnivore passionné : leur histoire commence mal. Afin de conquérir la dame de son coeur, Fausto est prêt à tout. Boire des cocktails insupportables pour guérir d’un rhume, se soumettre à des teintures étranges pour prévenir la chute des cheveux, jusqu’à brouter les plantes à même le pot : rien ne l’arrête.
Résultat : après des mois de torture alimentaire et de restrictions en tout genre, le bilan médical de Fausto affiche un sans-faute… Tout comme son bilan amoureux.
Je suis quasiment végane et je ne vous cache pas qu’à la seconde où ce livre est sorti en rayon je l’ai acheté tant le titre et le résumé me plaisaient. Après avoir lu Les derniers jours de Rabbit Hayes, je sentais le besoin de lire quelque chose de plus léger et de drôle… Je n’ai pas été déçue ! Ce livre est vraiment très drôle et très réussi.
Le réalisateur italien Fausto Brizzi raconte sa rencontre puis son histoire avec celle qui est devenue sa femme, que je qualifierais de végane terroriste et très certainement atteinte d’orthorexie, ce trouble alimentaire caractérisé par une obsession du « manger sain ». En effet, sa femme est le genre de personne qui confronte systématiquement chaque personne qui ne mange pas 100% végane autour d’elle, qui n’hésite pas à faire des scènes en public et à vous accuser de meurtre si vous avez le malheur de manger un bout de steak ou de fromage devant elle. Mais elle fait également la chasse au sucre, à l’huile de palme, à tout ce qui n’est pas bio, aux glucides complexes (oubliez les champignons) ou raffinés (oubliez la baguette au petit déjeuner), qui refuse d’utiliser des serviettes de bain puisqu’il est meilleur pour la santé de laisser la peau s’aérer toute seule après la douche… et qui est prête à brouter de l’herbe de blé parce que si on la coupe elle s’oxyde.
En bref, en lisant ce bouquin j’ai envoyé une citation à mon copain toutes les pages pour lui montrer à quel point moi j’étais tolérante ^^ Ce qui rend J’ai épousé une végane amusant, c’est que Fausto, bien qu’il sache à quel point sa femme est folle, se plie à tous ses désirs et en vient même à jeûner toute une semaine pour compenser d’avoir mangé du fromage en cachette. Je pense que ce livre n’est pas à mettre en toutes les mains car d’aucuns penseront sûrement que tous les véganes sont pareil, intolérants et fermés à la discussion. Mais pour ceux qui savent que cela n’est pas vrai, je vous conseille ce livre les yeux fermés si vous avez envie de prendre du recul sur le véganisme et de rire un bon coup 😉
Ma note : 4/5