Je ne pensais pas m’exprimer sur le sujet, n’étant pas douée d’une belle plume et ne sachant pas vraiment quoi dire. Mais plus les heures passent et plus je ressens le besoin de verbaliser mes émotions.
Comme beaucoup je pense, j’ai été profondément choquée par ce qu’il s’est passé ce mercredi 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo.
C’est ma mère qui m’a appelée pour m’apprendre la nouvelle, alors que j’étais, naïvement, chez Zara en train de faire les soldes. Je n’ai pas ressenti grand chose sur le coup, réalisant seulement qu’un attentat venait de se produire à quelques centaines de mètres. Ce n’est qu’en découvrant l’étendue de l’horreur dans les journaux et sur internet que j’ai commencé à être boulversée, choquée. Plus que je ne l’ai jamais été, étant trop jeune lors des attentats du 11 septembre pour réaliser alors ce qu’il se passait. Et puis ça a duré. Sans vraiment comprendre pourquoi cela me touchait tant… n’ayant jamais lu Charlie Hebdo et n’ayant, somme toute, qu’une vague idée du magazine et de ses collababorateurs.
Pourtant, depuis 2 jours je ne pense qu’à ça.
Je pense que ce qui me touche le plus, c’est l’incompréhension. Ce Pourquoi ? omniprésent sur toutes les lèvres. J’ai beaucoup de mal à comprendre comment on peut riposter à de simples dessins avec une telle violence, une telle barbarie.
Ce qui me touche également, mais cette fois de manière positive, c’est la mobilisation française et internationale autour de cette atrocité. Ce ne sont « que » 12 morts, mais l’atrocité d’un meurtre ne se résume pas à un chiffre. Les « Je suis Charlie » qui ont envahi la toile, les rues, les murs… m’ont profondément émue et m’ont redonnés foi en l’humanité, moi qui suis d’habitude plutôt pessimiste face à notre nature d’Homme avec un grand H. J’aimerais remercier tous ceux qui ont une pensée pour Charlie Hebdo en ce jour de deuil.
Mais surtout, un grand merci aux défunts qui ont eu le courage de mourir pour leurs idées, pour la liberté.