Deux films que je n’allais voir qu’avec peu d’entrain. Pourtant, je suis une grande fan de Tarantino mais je trouve qu’il se renouvelle assez peu ces dernières années et j’allais donc voir Les 8 Salopards sans espérer avoir un coup de coeur. Quant à Joy, je n’avais pas adoré Happiness Therapy ni American Bluff et je ne m’attendais donc pas à grand chose non plus pour le dernier film de David O. Russell. Ais-je eu de bonnes surprises ? Et bien, pas vraiment.
Les Huit Salopards – Quentin Tarantino
Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie….
Contrairement à ce à quoi je m’attendais, Les Huit Salopards m’a surprise par sa forme, puisqu’il se rapproche très fortement d’un huis clos. A part quelques (magnifiques) plans d’extérieur en début de film, tout se déroule une diligence puis dans une auberge. De fait, ce 8ème film de Tarantino est beaucoup moins dynamique que les précédents : de (très) longs dialogues, des dialogues et ah, encore des dialogues ! Certes, comme d’habitude avec Tarantino ce sont de très chouettes dialogues bien écrits, mais cela fait quand même 2h50 de dialogues. Et je ne vous mens pas, j’ai trouvé le temps long au cinéma et j’avais envie que ça se finisse. Les situations abracadabrantes typiques du style tarantinesque se concentrent presque exclusivement dans la dernière demie-heure, dommage.
Concernant les acteurs, ils jouent tous très bien, mais ils jouent d’une façon peu surprenante. Samuel L. Jackson est génial et cela se voit qu’il s’est éclaté à jouer un personnage pas si éloigné de celui de Pulp Fiction. Kurt Russell, qui devait à l’origine être joué par le chouchou de Tarantino Christoph Walt ‘pas dispo) joue EXACTEMENT comme Christoph Waltz, c’est très perturbant c’est à un point tel qu’on dirait que Russell n’a pas de personnalité, qu’il joue un sosie ou que Tarantino déçu lui a demandé de répliquer toutes les mimiques (facilement reconnaissables) de Waltz.
Finalement, si j’ai aimé certains aspects de ce film qui est très bien écrit et bien réalisé, je l’ai trouvé trop peu innovant, trop « recyclé » et surtout beaucoup trop lent et long. Pas un Tarantino que je reverrai, contrairement à Inglorious Basterds ou Pulp Fiction que j’adore. Et puis bizarrement, plus les jours passent (je l’ai vu il y a 4 jours) et plus je ne retiens que les mauvais côtés et me dis que c’était mauvais. Mais je ne sais pas pourquoi, je le sentais venir donc je ne peux pas dire que ce soit vraiment une déception.
Ma note : 3/5
Joy – David O. Russell
Inspiré d’une histoire vraie, JOY décrit le fascinant et émouvant parcours, sur 40 ans, d’une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans cette comédie dramatique, mêlant portrait de famille, trahisons, déraison et sentiments..
Pour commencer clairement et simplement : je n’ai pas du tout aimé ce film. J’ai trouvé les personnages secondaires tous plus antipathiques les uns que les autres et un film qui me donne envie de m’énerver contre ses personnages n’est pour moi jamais un bon film. La chronologie de la réalisation est chaotique, la méchanceté des personnages souvent incompréhensible et le laisser-faire de l’héroïne tout bonnement insupportable.
Certes, c’est inspiré d’une histoire vraie mais j’aimerais savoir à quel point toutes les péripéties sont vraies parce que là c’est too much. Trop de mauvais karma pour une seule et même personne, trop pour que ce soit agréable à regarder en film en tout cas, tout du moins la réalisation ne m’a pas permis d’apprécier cette histoire qui ne vas que de mal en pis. Il faudra m’expliquer pourquoi ce film est classé comme comédie car à aucun moment je n’ai même ri, et si j’ai souri deux fois ce sera un miracle. En bref, passez votre chemin car l’histoire ne vaut pas vraiment la peine d’être racontée et la manière de le faire n’est pas intéressante visuellement.
Ma note : 2/5
5 commentaires
J’ai aimé Joy mais ça ne m’a pas laissé un souvenir mémorable. Ce que j’ai apprécié c’est le fait que ce soit une histoire simple avec des personnages simples. J’aime beaucoup Jennifer Lawrence aussi, elle a l’air tellement naturelle! Par contre, je ne compte pas ce film dans mes favoris!
Dernièrement, j’ai adoré « Me and Earl and the dying girl »! C’est aussi un film en toute simplicité mais fort en émotions.
On est quand même nombreux à avoir été déçus et à ne pas avoir trop apprécié ce moment !
Quant à Joy, je n’ai pas eu de très bons échos… Donc à l’occaz chez moi 🙂
Je pense effectivement que Joy peut se passer d’un visionnage en salles 😉
J’ai aimé autant que hapiness therapy et pour les même raisons: le rendu de vie réelle. Les personnages sont vraiment parfaitement humain. Ils parlent et agissent comme tel. D’où le rire, dû non pas à des dialogues mais à des situations ridicules que nous reconnaissons parce que déjà vécues.
J’aime les façon totalement plausible de raconter cette histoire, le fait qu’il n’y ai pas de happy end ou d’histoire d’amour.
C’est vrai que pour une histoire comme ça, 150minutes c’est long. Je n’ai pas vu le temps passer jusqu’aux 20 dernières minutes où là j’avais juste envie qu’il lui arrive un truc cool pour finir!
Je dirais pas que j’ai adoré, mais j’ai passé un bon moment.
Il faudrait que je revois Happiness Therapy, je ne l’ai vu qu’à sa sortie au cinéma !