Même si mon article n’apportera pas grand chose, je ressentais le besoin de m’exprimer sur les évènements de ce vendredi 13 novembre 2015., comme je l’avais fait en janvier. Surtout, j’aurais eu l’impression d’être la personne la plus superficielle de la terre si je m’étais pointée lundi avec un article beauté. Ce n’est bien sûr que mon ressenti personnel, je ne juge en aucun cas celles qui préfèrent continuer avec leurs articles « comme si de rien n’était ».
Vendredi soir, j’étais à Bordeaux avec mon amoureux quand il a vu sur internet les infos. Comme beaucoup d’entre vous je pense, on a passé la nuit à zapper entre BFM et I-Tele,. Même si je n’habite plus à Paris actuellement, je me suis sentie très touchée par ces atrocités. Premièrement parce que ça a remonté tous les souvenirs de janvier, mais aussi parce que les quartiers touchés sont ceux que je fréquente assidûment. J’ai déjà dîné en terrasse de La Belle Equipe qui a été touché rue de Charonne, ce vendredi soir, clairement ça aurait pu être moi. Le fait que cette fois ce soient des personnes lambda qui soient touchées rend les choses encore plus horribles, encore plus effrayantes. Cette fois pas de distinction de religion, pas de cible exclusivement policière, on est tous des cibles potentielles. J’ai la chance de n’avoir aucune connaissance parmi les victimes, mais quand je regarde sur Twitter les appels à témoin pour les personnes disparues, pour apprendre quelques heures après qu’elles sont mortes, j’ai l’impression de les connaître. Elles sont jeunes, elles ont l’air heureuses, mais elles ne sont plus. Je présente mes condoléances à tous les proches des victimes.
Je suis extrêmement fière du comportement des parisiens en ces temps difficiles. Comme en janvier, ils ont fait preuve de courage et d’unité. Fluctuat Nec Mergitur, « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas. », la devise de Paris devenue spontanément le symbole de la résistance. Nous sommes la France, un pays où nous aimons les plaisirs simples qu’offrent la vie : l’amour, un bon verre de vin, la musique… Et nous ne cesserons pas de vivre et d’apprécier la vie sous la menace. Alors Paris, oui, je t’aime.