Je ne me considère pas comme une fan inconditionnelle de Woody Allen, j’essaye de voir le plus possible ses films à leur sortie, mais j’en sors régulièrement déçue. Une fois sur 2 environ. J’avais adoré Magic in the Moonlight l’an dernier, moins aimé Blue Jasmine il y a 2 ans, puis j’ai loupé ceux de 2012 et 2011, pas aimé Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (2010) mais beaucoup aimé Whatever Works (2009). Et j’ai l’impression que cette année c’est la même rengaine, la loi des séries du 1 sur 2 continue.
D’un côté, Abe Lucas, professeur réputé de philosophie qui vient d’intégrer l’université d’une ville du Rhode Island. L’homme est complètement dépressif, carrément au bord du gouffre et extrêmement cynique sur la vie en général.
De l’autre, Jill, l’une de ses étudiantes. En couple avec un jeune de son âge, elle tombe cependant sous le charme de son professeur de philo bien que celui-ci la repousse.
Comme à mon habitude, je n’avais ni vu la bande-annonce ni lu le pitch avant de voir le film, sachant vaguement qu’il était sujet d’un prof de philo et qu’il y avait Emma Stone.
Le film est divisé en 2 parties : la première où Abe Lucas est le professeur dépressif par excellence, l’autre où il retrouve le goût à la vie grâce à son envie de réaliser quelque chose… que je vous laisse découvrir par vous-même.
J’ai vu ce film depuis une semaine déjà et je ne sais toujours pas quoi en penser. Du bon et du mauvais je suppose.
Côté mauvais, du jazz omniprésent, qui j’en suis sure ravira les fans du genre, mais ce n’est malheureusement pas mon cas. Des dialogues crypto-philosophiques à n’en plus finir dans la première partie qui ont réussi à me perdre par moment, et n’apportent pas grand chose au film.
Un manque de renouvellement également avec notament de nombreux thèmes déjà vus et revus vu chez Allen.
Le bon côté du film, c’est bien entendu son casting. Joaquin Phoenix est très bon dans son rôle de prof de philo dépressif et bedonnant, mais néanmoins avec un fort sex appeal aux yeux de l’autre sexe. Emma Stone est magnifique, comme toujours (je vous en parlais dimanche dernier à propos de son rôle dans le clip d’Arcade Fire) et le duo marche plutôt bien.
J’ai également apprécie le cynisme, la noirceur, le côté complètement fou d’Abe Lucas, qui est cependant persuadé qu’il agit de manière juste et morale (un peu comme dans Match Point, d’ailleurs je me suis beaucoup demandée si la fin allait être la même !)
J’ai également aimé l’approche du film sur la morale, propre à chaque personne. Une chose est-t-elle mauvaise si elle est conforme à notre morale mais contraire à la loi ?
Cependant, je dirais que tout ça, en fait un « vrai » Woody Allen. Un film qui ne plaira pas à tout le monde, et surtout pas aux non bobo-addicts. C’est noir, cynique, de belles lumières, des acteurs brillants, du jazz, et des dialogues souvent à rallonge.
2 commentaires
Bon je n’ai pas vu ce film et je ne pense pas le regarder prochainement mais parlons de Joaquin Phoenix… J’ai regardé « Her » il y a quelques jours et ce films est tellement beau. Le jeu d’acteur de Joaquin Phoenix est tout simplement parfait. Je suis très mauvaise critique cinéma mais je conseille vivement ce film très beau et émouvant (un peu déprimant…)!
J’avais vu HER au cinéma quand il est sorti et comme toi j’ai beaucoup aimé 🙂